L’Héritage, tome 4 : L’Héritage ou la Crypte des Âmes
de Christopher Paolini
Quatrième de
couverture :
« Il y a peu encore, Eragon n’était qu’un simple
garçon de ferme, et Saphira, son dragon, une étrange pierre bleue ramassée dans
la forêt… Depuis, le sort de plusieurs peuples repose sur leurs épaules. De
longs mois d’entraînement et de combats, s’ils ont permis des victoires et
ranimé l’espoir, ont aussi provoqué des pertes cruelles. Or, l’ultime bataille
contre Galbatorix reste à mener. Certes, Eragon et Saphira ne sont pas seuls,
ils ont des alliés : les Vardens conduits par Nasuada, Arya et les elfes,
le roi Orik et ses nains, Garzhvog et ses redoutables Urgals. Le peuple des
chats-garous s’est même joint à eux avec son roi, Grimmr Demi-Patte. Pourtant,
si le jeune Dragonnier et sa puissante compagne aux écailles bleus ne trouvent
pas en eux-mêmes la force d’abattre le tyran, personne ne réussira. Ils n’auront
pas de seconde chance. Tel est leur destin. Il leur faut renverser le roi
maléfique, restaurer la paix et la justice en Alagaësia. Quel que soit le prix
à payer. »
Mon avis :
Le cycle de L’Héritage, c’est une bonne partie de
mon enfance, c’est des livres que j’attendais avec impatience. Pourtant, alors
que le tome 4 est sorti il y a trois ans déjà (je l’avais acheté en anglais,
puis en français), je viens seulement de le lire. J’avais été terriblement
déçue par le tome 3, Brisingr, et je
dois avouer que pendant longtemps je n’ai pas osé toucher ce livre par peur d’être
déçue, par peur de finir une aventure que j’avais terriblement aimée sur une
déception. J’avais tort.
Alors que le tome 3
m’avait fait me demander si l’imagination de l’auteur s’était essoufflée, L’Héritage m’a rassurée sur ce point. Le
scénario en lui-même n’est pas à proprement parler extraordinaire mais il tient
la route et au final le livre se lit tout seul. Il n’y a pas de réelles
surprises à la fin mais j’étais tout de même ravie de découvrir encore des
choses sur l’histoire de l’Alagaësia. Si le scénario ne s’écarte pas vraiment
des lignes tracées dès le premier tome, c’est tout autre chose lorsqu’il s’agit
des personnages.
Certes, je ne suis
toujours pas très enthousiasmée par les passages centrés sur Roran (le
personnage m’énerve) mais je trouve qu’il a gagné en profondeur par rapport
aux précédents tomes et ça rend ses passages bien plus intéressants. La guerre
l’a profondément changé et il mène des réflexions, notamment sur la magie,
plutôt pertinentes. Quant au roi Orrin du Surda, il passe du statut d’idiot
bienveillant et un peu inutile à celui d’imbécile borné motivé par l’ambition. L’évolution
peut paraître assez peu flatteuse mais en vérité elle révèle un changement
notable et largement bienvenu par rapport aux premiers tomes : les
personnages sont plus recherchés, plus développés. On n’a plus l’impression de
voir des marionnettes creuses mises en place pour soutenir l’intrigue.
L’Héritage n’est pas une
révolution (en dépit de l’histoire !) mais c’est un très bon livre
jeunesse qui clôt parfaitement une tétralogie passionnante.
4/26